Culture et patrimoine

Quelques mots d’histoire du Village de Belloy-sur-Somme

Les premières traces de civilisation dans notre commune remontent à plusieurs milliers d’années.

Ainsi, Belloy sur Somme est citée dans des manuels d’archéologie, tout particulièrement pour deux motifs : la découverte à la fin du 19e siècle, d’un site du paléolithique supérieur dénommé « gisement de la plaisance », des fouilles importantes y ont été conduites de 1907 à 1910 montrant la présence d’outils datant d’environ 10 000 ans ; Et la découverte du « Vase Belloy », une céramique du néolithique retrouvée fortuitement en 1886. L’état de conservation de ce récipient datant du néolithique ancien (Ve millénaire soit vers – 4 500 ans avant JC) est particulièrement remarquable.  Des objets exceptionnels de notre préhistoire à voir au musée de Picardie.

Le village de Belloy sur Somme a la particularité d’avoir deux châteaux : le Château d’en haut et le Château d’en bas ; dans leurs formes actuelles ces châteaux ont été construits au cours du 18ème siècle.  Les seigneuries quant à elles sont beaucoup plus anciennes, leurs traces remontent au XIIe et XIIIe siècles avec des périodes de cohabitations et des périodes de conflits. Historiquement le château d’en bas, appelé château de la Motte, était sous la dépendance du château d’en haut.

Les frères DUTHOIT sont intervenus au château d’en bas et ont notamment réalisé la décoration de la Chapelle. Le château d’en bas, son parc et ses bâtiments annexes sont inscrits à l’inventaire des monuments historiques. La chapelle et la serre chaudes sont quant à elles classées.

Le pigeonnier en pans de bois et torchis du château d’en haut est pour sa part inscrit à l’inventaire des monuments historiques.

Le 5 juin 1784 reste une date dans la mémoire collective des anciennes familles de la commune : il s’agit de la date du terrible incendie qui dévasta le village. 158 maisons ont été réduites en cendres, seules 15 habitations restèrent debout. Les habitants d’Yzeux et de la Chaussée sont venus en aide aux Bellovaques pour les reloger. Le premier recensement qui s’en est suivi en 1793 indiquait une population de 688 habitants.

L’extraction de la tourbe dans le marais qui fait partie de l’histoire du village a d’ailleurs aidé au financement de la reconstruction.

Suite à l’incendie de 1784, une nouvelle église a dû être construite, il s’agit de l’église actuelle. L’église Saint Nicolas a été consacrée le 31 aout 1845 en présence de Monseigneur Jean Marie MIOLAND évêque d’Amiens et Monsieur Eugène BOISTEL de BELLOY maire de la commune.

La configuration actuelle du village provient, pour les parties anciennes, de la reconstruction qui a suivi l’incendie.

La guerre n’a pas épargné notre commune. Le village de Belloy sur Somme a été occupé par les troupes allemandes dès le 20 mai 1940 et a été libérée le 2 septembre 1944. Ces deux dates ont marqué tous ceux qui ont vécu cette période.

Procession de la Saint Nicolas

Rue de l’église

L'évolution de la population

La population de la commune a cru jusqu’en 1856 pour atteindre 1172 habitants, puis une décroissance régulière s’est installée jusque 1962, date à laquelle elle comptait 529 habitants. Cent ans aussi pendant lesquelles les activités présentes dans le village ont considérablement changé à l’image des évolutions constatées sur l’ensemble de la France.

A la fin du 19ème siècle et pendant une grande partie du 20ème siècle la majeure partie de la population avait des activités centrées vers l’agriculture dont l’exploitation de la tourbe ; mais aussi artisanales y compris des activités de tissages à façon pour l’industrie textile de la vallée de la Nièvre, et des petits commerces. Ainsi avant la seconde guerre mondiale le village connaissait tous types de métiers ou activités commerciales : boulanger, boucher, charcutiers, épiciers, cafetiers, marchands de vin, coiffeurs, cordonniers, menuisiers, charpentiers, couturières, bourrelier, maréchal ferrant, garagistes et même une pompe à essence qui a subsisté jusqu’au début des années 70.

A partir des années 80 avec le développement de la mécanisation et des moyens de communication, la population est devenue de plus en plus néo rurale, avec de nombreux habitants qui travaillent à Amiens ou sa périphérie.

La croissance de la population a repris dès le début des années 1960 jusqu’en 2000. Le nombre d’habitants est maintenant stabilisé depuis le début des années 2000 à un chiffre voisin de 750.